Archives de catégorie : ASSOCIATION

Voir ou revoir : Le colloque Emmanuel LEVINAS en images

Vous avez assisté au colloque, mais vous desirez sans doute voir ou revoir certains passages.

Pour voir la totalite du colloque cliquez sur le lien : https://youtu.be/O7wUBbcSN4s

Pour voir le colloque intervenant par intervenant, suivre ci dessous (cliquez sur les liens pour voir les vidéos de chaque intervenant)

Présentation : Linda AMRAM Présidente de l’Espace Francophone


Introduction de Gerard RABINOVITCH  : https://youtu.be/Y9YjEMjCaPc  
Presentation de Charles OHNONA : https://youtu.be/NXsF5WdbKKo


LES VIDEOS DE CHAQUE INTERVENANT

Marc EISENBERG : https://youtu.be/fDsuhfd1woo
Salomon MALKA  : https://youtu.be/odHusLdbJZY
Daniel EPSTEIN  : https://youtu.be/XKyt-TAXFPQ
David BANON : https://youtu.be/OVxGXDopTOo
Dan ARBIB : https://youtu.be/LqnNIJi-n94
Jean Michel SALANSKIS : https://youtu.be/bW0610HBYGs
Noémie BENCHIMOL : https://youtu.be/-7TYzOjKfBc
Catherine CHALIER : https://youtu.be/aYHjSGPAa8U

 


Salomon MALKA (journaliste et écrivain)
« Emmanuel Levinas : Kaunas, Kovno, Kovné… »
Emmanuel Levinas est né à Kaunas (en lituanien), Kovno (en russe), Kovné (en yiddish). Quelles sont les sources d’inspiration juive de Levinas ? La littérature du Moussar, en vigueur dans ces
contrées, l’oeuvre d’Israël Salanter, celle de Rabbi Haïm de Volozhin («L’âme de la vie»), l’étude talmudique accompagnée d’un maître «prestigieux et impitoyable», M. Chouchani… Toutes ces composantes, à commencer par la sienne propre, ont concouru à forger sa propre pensée. Salomon Malka tentera aussi de restituer la profondeur de son commentaire biblique, demeuré jusqu’à ce jour oral, du samedi matin et dont on cherchera à retracer l’ampleur.
«Je ne commente jamais le texte biblique, je commente le commentaire». https://youtu.be/odHusLdbJZY


Daniel EPSTEIN (Rabbin, philosophe, directeur de l’Institut Matan)
« Comment rester humain dans un monde inhumain »
« Contrairement à ce que l’on pourrait, ou voudrait croire, Levinas n’est ni un moraliste qui prêche l’amour du prochain ou le retour à Dieu et à Sa Loi.
Dans un monde de plus en plus inhumain ou les uns haïssent ou ignorent les autres, il est le guide montagnard et compagnon de cordée qui montre en phénoménologue le chemin escarpé qui va des uns aux autres.
Son œuvre est cette main tendue et ferme, comme la יד החזקה de Moise dans le désert. Sommes-nous prêts à le suivre ? Toute la question est là ». https://youtu.be/XKyt-TAXFPQ


David BANON (Professeur émérite de philosophie de l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France)
« Manger à sa faim ? »
Qui n’a pas été surpris et interpellé par le fait qu’E. Levinas a inscrit en bonne place dans ses écrits la question de la nourriture et de la faim ?
Questions existentielles certes, mais essentielles pour l’étude de sa philosophie.
Elles côtoient des notions qui innervent son œuvre telles que l’infini, autrui, la responsabilité, l’humanisme de l’autre homme, la transcendance, le bien… sans toutefois détonner.
C’est à tenter d’éclairer quelque peu cette question que David Banon s’emploiera. https://youtu.be/OVxGXDopTOo


Dan ARBIB (Agrégé de philosophie, enseignant à l’Université Jean Moulin Lyon 3)
« Emmanuel Levinas et la politique en question »
La philosophie de Levinas doit une partie de son succès aux interprétations politiques aussi nombreuses que contradictoires qu’elle a engendrées. Il se pourrait pourtant que ce succès ne procède en réalité de malentendus et d’équivoques entretenus, à moins qu’il ne s’agisse de difficultés internes aux textes lévinassiens. https://youtu.be/LqnNIJi-n94


Jean Michel SALANSKIS (Professeur de philosophie des sciences, logique et épistémologie, Université Paris-Ouest Nanterre)
« Vie et ontologisme »
Il s’agit de déterminer ce que nous apporte la philosophie Levinas quant au thème de la vie. L’intervention commence par repérer un problème : Levinas ne peut pas être un «philosophe de la vie» au sens français usuel (comme Bergson, Merleau-Ponty ou Deleuze).
En effet il veut sortir de l’ontologisme et les philosophies évoquées l’exaltent au contraire.
On essaie alors de comprendre comment fonctionne la figure de la vie chez Levinas, en commentant quelques figures, comme il y a, le vivre de ou la dédicace infinie. https://youtu.be/bW0610HBYGs


Noémie BENCHIMOL (Normalienne, doctorante en sciences religieuses)
« Levinas aggadique : Les «Lectures Talmudiques» dans le renouveau de l’analyse littéraire et philosophique de la littérature rabbinique »
Les Lectures Talmudiques de Levinas ont en un sens marqué le retour, paradoxal et presque subreptice, du Talmud comme source vive dans la pensée moderne, après les coups de butoir portés par la «Science du Judaïsme».
Ces lectures, souvent faites dans un cadre communautaire ou à tout le moins un cadre juif, comme le Colloque des Intellectuels Juifs de Langue Française, ont pu être considérées par les spécialistes du Levinas plus universitaire, comme une sous-littérature.
Noémie Benchimol se propose au contraire de tenter d’en rendre la radicalité et montrer comment ces textes peuvent être inscrits dans un renouveau disciplinaire, intellectuel et culturel qui se déroule principalement en Israël et aux Etats-Unis. Il voit dans la Aggada rabbinique, de la philosophie en récit. Comme on dit d’un manteau qu’il est en fourrure. https://youtu.be/-7TYzOjKfBc


clôture de Catherine CHALIER, (Professeur émérite de philosophie à l’Université Paris-Ouest Nanterre)
« L’Épreuve de l’asymétrie »
Ma responsabilité envers autrui, enseigne Levinas, ne dépend jamais de celle d’autrui à mon égard.
Telle est l’asymétrie éthique.
Mais cette asymétrie s’éprouve aussi dans le lien amoureux et, de façon très exigeante, voire redoutable, dans la prière.
Catherine Chalier examinera ces trois aspects décisifs de la pensée de Levinas. https://youtu.be/aYHjSGPAa8U

RENCONTRES AVEC LES COMMUNAUTES JUIVES


Les Juifs éthiopiens ou «Beta Israël» sont des Éthiopiens de religion juive.
Il faut attendre 1975 pour que les «Beta Israël» soient reconnus comme juifs par le Rabbinat d’Israël, ouvrant la porte à leur immigration, notamment par le biais de deux opérations majeures de rapatriement («l’Opération Moïse» en 1984-1985 à partir du Soudan et «l’Opération Salomon» en 1991 à partir d’Addis-Abeba).
Depuis, l’immigration d’Éthiopie continue.

  • PROGRAMME :
    Visite de la Communauté éthiopienne :
    Maison traditionnelle, atelier d’écriture amharique, atelier poterie, danses
    Connaissance de la cuisine éthiopienne…
    Prévoir Pique-nique ou repas éthiopien (cacher) sur place : 60 sh en supplément par personne

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COLLOQUE Emmanuel LEVINAS

Colloque du 1er mai 2022
Présence et Actualité d’Emmanuel Levinas

 

Dans la grande tradition des colloques que l’Espace Francophone a consacrés à André Chouraqui, Rav Léon Ashkenazi-Manitou, André Neher… nous sommes heureux de vous proposer de découvrir cette année, une autre grande figure de L’École de pensée juive de Paris.

 

EMMANUEL LEVINAS
Philosophe universellement reconnu, et penseur juif.

 

Il fut l’inoubliable professeur de philosophie de l’École Normale Israelite Orientale de Paris (ENIO), appartenant au réseau de l’Alliance Israelite Universelle, notre partenaire dans l’organisation de ce colloque.

 

Gérard RABINOVITCH, philosophe, directeur de l’Institut Européen Emmanuel Levinas sera le directeur de ce colloque.

Avec Charles OHNONA, ils animeront cette rencontre.

Les interventions seront assurées par les meilleurs spécialistes de Levinas.

Ont déjà confirmé leur participation :

  • Dan ARBIB, agrégé et docteur en philosophie. 
  • David BANON, philosophe et professeur des universités
  • Noémie BENCHIMOL, diplômée en Philosophie et Études Hébraïques de l’École Normale Supérieure (Ulm)….
  • Catherine CHALIER, philosophe et traductrice française, auteur de plusieurs ouvrages sur les liens entre la pensée hébraïque et la philosophie.
  • Rav Daniel EPSTEIN, Docteur en philosophie, écrivain, Professeur
  • Salomon MALKA journaliste et directeur de la rédaction du magazine L’ARCHE. Il a été le directeur d’antenne de RCJ.
  • Jean-Michel SALANSKIS, professeur de philosophie des sciences, de logique et d’épistémologie à l'[Université Paris-Ouest Nanterre La Défense.

Vous trouverez ci-après quelques citations qui vous donneront un avant-gout de sa pensée juive et philosophique, notamment dans la relation à Autrui.

Le colloque Emmanuel Levinas aura lieu :

DIMANCHE 1er Mai 2022 de 10h00 heures à 19h30
Salle Kivounim, 4 rehov Hatsionout, Ashdod

Pour y aller avec Waze

RÉSERVEZ CETTE DATE !
NE MANQUEZ PAS CETTE JOURNEE EXCEPTIONNELLE !

Pass journée : 60 Nis / Étudiants et militaires : 30 Nis

Inscriptions : remplir le formulaire ci dessus ou 
Téléphone : Ilana : 052 514 8502 – Linda : 058 483 2535

EXTRAITS

 

« Emmanuel Levinas, témoin du désastre de la Shoah et, depuis la fin de la guerre, des innombrables violences, ne cède pourtant ni au nihilisme ni à l’antihumanisme, encore moins à la distraction. Il persévère dans la certitude que, dans un siècle en pleine déroute, la tache de penser devient essentielle ». (Introduction C. Chalier, p.9/10)

« La cruauté ou la brulure de ma souffrance et l’angoisse de ma mort purent se transfigurer en effroi et en souci pour l’autre homme ». (Levinas-Au-delà du verset p.18)

 

« Au lendemain de cette terrible nuit, Levinas insiste donc sur la nécessité d’ouvrir à nouveau les textes juifs pour sauver la vie intérieure, car, dit-il, sans une attention extrême portée au Livre des livres, on ne peut écouter la conscience ». (C.C. citant Levinas p.22)

 

« L’être de ce Livre ne se sépare donc pas d’une tradition de lectures qui, génération après génération, en dévoile des significations inédites. Car ces significations ou ces pensées, encore en sommeil dans la lettre, attendent que la singularité d’un questionnement les éveille…ce qui présuppose une confiance en la sagesse des sages, une sagesse qui mérite au moins autant d’attention que celle des philosophes ». (Levinas-Difficile liberté p. 9

 

« La relation éthique apparait au judaïsme comme relation exceptionnelle : en elle, le contact avec un être extérieur, au lieu de compromettre la souveraineté humaine, l’institue et l’investit ». (Levinas “”Difficile Liberté p.32)

 

“L’avenir, c’est l’autre. La relation avec l’avenir, c’est la relation même avec l’autre. Parler de temps dans un sujet seul, parler d’une durée purement personnelle, nous semble impossible.” (E. Levinas “Le temps et l’Autre)

 

“Visage et discours sont liés. Le visage parle. Il parle en ceci que c’est lui qui rend possible et commence tout discours.” (E. Levinas “Éthique et Infini)

 

“Celui-là seul peut reconnaitre le visage d’autrui qui a su imposer une règle sévère à sa propre nature.” (E. Levinas “Difficile Liberté”)

Yom Ha Shoah

L’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, sous la Haute Présidence de Monsieur Serge Klarsfeld, et l’association Aloumim, des enfants cachés, vous prie d’assister à la cérémonie commémorative de Yom Ha Shoah en français à Roglit, le jeudi 28 Avril à 10 heures précise.

En présence de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Israël, Monsieur Éric Danon, des Consul Généraux de France en Israël. 

Seront également invités le corps diplomatiques français, les responsables des associations francophones, et des francophones de tout le pays. 

Trajets en autobus organisés au départ de Ashdod, Jérusalem, Netanya et Tel Aviv.
Inscription préalable obligatoire auprès de :

  • Ashdood :   Michele Hassoun 054 4639467
  • Jérusalem  : Carole Roos 054 5876038
  • Netanya :   Casifan 09 8625694
  • Tel Aviv :   Anic Gryn  052 4468826  Martine Hassan 052 3618308

Michele tiendra une permanence DIMANCHE 24 de 10h à 12h au Burgerbar de Gan aYir pour finaliser vos inscriptions au départ d’Ashdod.

INSCRIPTION HERITAGE 2022

  • Votre nom en MAJUSCULES merci.
  • Votre nom en MAJUSCULES merci.
  • Votre adresse complete, numero, rue, appartement
  • attention a bien orthographier votre adresse mail

CINEMA du 5 avril

Mardi 5 avril à 19h30

SYNOPSIS

Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu’il peut s’occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème: The Box, la start-up très friendly qui veut l’embaucher à l’essai a pour dogme : « Pas d’enfant! », et Séverine, sa future supérieure, est une « tueuse » au caractère éruptif. Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir… La rencontre avec Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi des petits boulots sur applis, aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis?

CRITIQUES : Avec Les 2 Alfred, les frères Podalydès s’en donnent à cœur joie, enchaînent les gags et les quiproquos.

RETRAIT DES PLACES 
Permanence dimanche 3 avril de 11h à 13h Burger bar de Gan aYir

Mardi 5 ux caisses du cinéma à partir de 18:00.

Fermeture des caisses à 19h15

Réservez vos places :

ISRAEL le voyage interdit

ISRAËL,

le voyage interdit

Un film de Jean-Pierre Lledo

Un long métrage en 4 parties,

Kippour, Hanouka, Pourim, Pessah.

Monté par Ziva Postec.

Produit par Ziva Postec Films et Naouel Films

A ASHDOD
Cinema HOT Sea Mall
Le 30 janvier 2022
la séance est suivie d’un débat.

1e volet : KIPPOUR   – 

Résumé

Né en Algérie et élevé dans une culture communiste, Jean-Pierre Lledo part avec sa fille en Israël pour tester ses préjugés vis à vis de ce pays. Il arpente Israël et y interroge Juifs et Arabes, musulmans et chrétiens. Au fil de rencontres surprenantes et émouvantes, avec un parti pris subjectif pleinement assumé, avec humour et émotion, Jean-Pierre Lledo fait défiler en filigrane l’histoire trimillénaire d’Israël et tout particulièrement celle des Juifs sépharades. Au bout de ce long voyage, il se demande si à l’origine de ses préjugés antérieurs n’avait pas été l’impossibilité de dire son identité…

Les 3 autres volets seront projetés courant mars

 

Synopsis

TRONC COMMUN aux synopsis des 4 parties.

Mon oncle maternel avait quitté l’Algérie en 1961… J’avais 13 ans.
Et depuis je n’avais plus eu de relation, ni avec lui, ni avec sa famille…
Je n’étais pas non plus allé à son enterrement, il y a 10 ans… Je l’aimais pourtant.
Ce n’est donc pas lui que j’avais boycotté, mais le pays qu’il avait choisi…
Israël.

Qu’est-ce qui durant plus de 50 ans avait empêché le Juif algérien communiste que j’étais ?

Ma fille Naouel a voulu m’accompagner dans cette aventure et j’ai accepté.
Une dette à rembourser…

I – KIPPOUR

Une famille oubliée, les Juifs d’Algérie, eux aussi perdus de vue,
n’avoir rien transmis à mes enfants, m’être complu dans l’ignorance…

Arriverai-je à me débarrasser de toutes mes fautes ?
Car d’Israël, je dus vite l’admettre, je ne savais rien.
Ni de son passé, ni de son présent.

Un mot mystérieux et oublié que ma mère utilisait souvent,
m’en ouvre soudain les portes, ‘’Tcharbeb’’…

II – HANOUKA

Mais pourquoi le monde ne s’était-il intéressé qu’aux réfugiés arabes ?
En Algérie où j’avais vécu jusqu’en 1993,
seul le malheur arabe palestinien avait un nom : la ‘’Naqba’’.
Le monde arabo-musulman ne s’était-il pas purgé de tous ses Juifs… ?
Et si, il n’y avait pas eu… une…. mais deux ‘’Naqbas’’ ?
Chaque jour s’approfondit le fossé entre celui que j’avais été et celui que je devenais…
Et peu à peu se reconstitue ma famille, jusque-là fantôme…
Près de sa tombe, aurai-je le pardon de l’Oncle ?

III – POURIM

Soudain, je prends conscience que si tous les peuples avaient été massacrés à une époque ou à une autre,
les Juifs, eux, l’avaient été à toutes les époques.
Y avait-il un autre peuple au monde toujours en guerre, juste pour exister ?
Refusant pourtant d’abandonner aussi vite mon rêve de fraternité, je décide de poursuivre notre voyage…

En arrivant en Israël, j’avais cru que la question de la Paix gênerait.
Je m’étais trompé.
Du Nord au Sud d’Israël, Juif ou Arabe, chacun avait sa solution.
Ou sa manière de vivre « le conflit », comme on dit ici…

 

IV – PESSAH

Et si mon hostilité à Israël n’avait été qu’une tentative pour échapper à ce mot si court et si difficile à prononcer : Juif…
Et s’il en était de même pour l’humanité ?

Pourtant, la société multiethnique dont j’avais rêvé en Algérie, n’est-elle pas là ?
Ce peuple-monde, en définitive, qui est-il ?

Notre voyage se poursuit…
Voyage de tous les dangers…

Délesté des narratifs qui m’avaient constitué, n’allais-je pas me perdre ?
Et ma fille Naouel, de cette transmission tardive, qu’allait-elle en faire ?
Une fois retrouvée toute notre famille, le fantôme de l’Oncle cessera-t-il de me hanter ?

 

Jean-Pierre Lledo est né à Tlemcen en 1947. Cinéaste engagé et réalisateur de plusieurs longs métrages de fiction et documentaires, il quitte l’Algérie pour s’établir en France en 1993, à la suite de menaces de mort de la part des islamistes. Faire le deuil du rêve d’une Algérie multiethnique, devient le sujet quasi unique de ses nouveaux films. Son avant-dernier film ‘’Algérie, histoires à ne pas dire’’ est interdit en Algérie. Il a aussi écrit sur le Monde arabo-musulman. Son dernier livre ‘’Le Voyage interdit’’ est totalement autobiographique.

 Jean-Pierre Lledo   054 2253 991    lledojeanpierre@yahoo.fr

 

 

 

Ziva Postec est née à Tel-Aviv en 1933. Célèbre chef monteuse du film Shoah de Claude Lanzmann, elle a été le sujet d’un documentaire primé, produit au Québec en 2018. Ziva Postec a collaboré avec de grands cinéastes tout au long de sa carrière en France, puis revenue en Israël, a réalisé et produit elle-même plusieurs films documentaires, et notamment une série ‘’Variations, sur un thème : Etre Israélienne’’. Elle produit Israël, le voyage interdit dont elle est aussi la chef-monteuse.

Ziva Postec          052 3499 619    postecziva@gmail.com

 

QUELQUES MOTS DE L’AUTEUR

Avec ce film j’essaie de relater une expérience vécue : comment je suis passé de l’hostilité à l’empathie pour un pays et son peuple qui, sans rapport à leur taille et puissance, suscitent le plus de passions de par le monde, aujourd’hui plutôt mauvaises, Avec ce film j’essaie de relater une expérience vécue : comment je suis passé de l’hostilité à l’empathie pour un pays et son peuple qui, sans rapport à leur taille et puissance, suscitent le plus de passions de par le monde, aujourd’hui plutôt mauvaises, Israël.

J’avais cru pouvoir expliquer cela, à moi-même et aux spectateurs, en un film que je prévoyais assez long, mais il devint évident dès le début du montage que je ne m’en sortirai pas à moins de quatre films.

Me confronter à mon rapport à Israël supposait en effet que je puisse débusquer l’itinéraire personnel et identitaire sous la raison politique, à première vue principale. Et ce d’autant que mon refus d’Israël d’un demi-siècle avait eu une conséquence directement familiale : je n’avais jamais rendu visite à l’oncle que pourtant j’avais aimé, ni à mes trois cousins et leurs familles, ni assisté à l’enterrement de cet oncle qui avait quitté l’Algérie en 1961, une année avant l’indépendance et l’exode des non-musulmans.

J’avais d’ailleurs commencé ce film avec un autre titre : ‘’Mon Oncle d’Israël’’, mais j’ai finalement opté pour l’actuel, car il désigne mieux et plus concrètement le voyage entrepris, un voyage frappé d’interdit lorsque l’on vient du monde arabo-musulman, comme le dit de façon très belle, dès le début, l’écrivain algérien et ami, de passage à Jérusalem alors que je tournais, Boualem Sansal.

Malgré mon implication totale, bien plus profonde que dans ma dernière trilogie (Algérie mes fantômes/ Un rêve algérien/ Algérie, histoires à ne pas dire), je ne voulais pas d’un film narcissique. Ce voyage en moi-même devait être avant tout une manière de découvrir et de faire découvrir tout ce que par idéologie ou pour des raisons plus obscures, j’avais voulu ignorer : un peuple, ses lieux, son histoire, récente et ancienne, ses croyances.

Mon pari cinématographique est qu’arrivent à s’identifier à mon parcours, tant les Israéliens et les Juifs, que, surtout, les non-Juifs. Il me semble en effet que les préjugés qui m’avaient fait barrière sont à peu près les mêmes que pour ceux qui aujourd’hui sont dans un rapport de détestation à Israël, lequel repose sur de l’ignorance, et la mienne fut abyssale.

En conformité avec ce pari, j’ai tourné moi-même, interagissant avec l’environnement et les personnages filmés, mon absence de l’image devant pousser le spectateur à être plus sensible à mon voyage mental.

Ce voyage personnel s’accompagne aussi d’une expérience de transmission in live avec ma fille, Naouel, et au-delà des reproches qu’elle me fait, muettement, de l’avoir coupé d’une partie de ses racines, il s’agit pour elle de faire le point avec sa propre identité, étant de mère algérienne, arabo-musulmane.

Physiquement, le film est donc un voyage entrepris à deux durant une année en Israël, où nous rencontrons tant des Juifs que des Arabes, et où je confronte à la réalité mes anciens préjugés issus tant de ma vision communiste que de l’inscription de mon histoire dans le monde arabo-musulman, puisque j’ai vécu en Algérie jusqu’en 1993, date à laquelle j’ai dû fuir, les islamistes m’ayant désigné comme cible (la police me met sous protection). En effet malgré l’exode de 1962, et à la suite de mon père, je n’avais pas voulu accepter la fin du rêve communiste d’une Algérie multiethnique et j’étais resté.

Tout au long de ce voyage du Nord au Sud d’Israël, 4 personnages reviennent dans les 4 parties, le principal étant l’un d’eux, Eliahu, sorte de Mangeclous, tout droit sorti de l’univers d’Albert Cohen, et dont nous apprenons l’histoire tout au long des 4 films : hippie arrivé avec d’autres de San Francisco, sous l’incitation d’un Rabbin chanteur-compositeur Carlebach qui avait revitalisé le patrimoine hassidique ; né à Naples en 1943, il découvre très tardivement, après son mariage aux USA, qu’il est juif, sa mère ayant voulu le lui cacher, son père étant un espion militaire venu d’Algérie, pour préparer le débarquement des troupes alliées ; disparu depuis, Eliahu le cherche toujours ; lui-même, la tête pleine de projets fous auxquels il croit mais qui ne se réaliseront jamais, Eliahu qui s’est attaché à moi à cause de ce père d’Algérie disparu, peut-être mort durant la guerre, mais croit-il encore vivant, quelque part, est le personnage qui m’a fait pénétrer le mieux la vie juive israélienne…

Ce film est aussi une manière de dire ma dette au cinéma auquel je dois tout : il m’a permis depuis une vingtaine d’années de m’attaquer à des questions taboues. Et au début de la 1ere partie, une de nos premières rencontres est avec Lia Van Leer, directrice des Cinémathèques en Israël, décédée depuis.

Les 4 parties me permettent d’examiner les différents obstacles qui ont formé le socle de mon refus d’Israël durant un demi-siècle.

Elles auront chacune leur titre : Kippour/ Hanoukka/ Pourim/ Pessah.

Kippour parce que il y a une dimension de demande de pardon dans ma démarche. Cette 1ere partie nous fait entrer en Israël par le biais du cinéma et des Juifs d’Algérie, y est exposée toute ma problématique, et mon dispositif cinématographique est mis en place.

Hanoukka parce que mon Oncle est mort le 1er jour de Hanouka, parce que Eliahu habite à Modiin tout près des lieux de vie des Maccabees, et parce que je prends conscience qu’une bonne partie des fêtes juives sont en fait des fêtes nationales plutôt que religieuses… Le centre de gravité de cette 2eme partie est cependant l’examen de ce que j’appelle parce que mon Oncle est mort le 1er jour de Hanouka, parce que Eliahu habite à Modiin tout près des lieux de vie des Maccabees, et parce que je prends conscience qu’une bonne partie des fêtes juives sont en fait des fêtes nationales plutôt que religieuses… Le centre de gravité de cette 2eme partie est cependant l’examen de ce que j’appelle les deux Naqbas, celle des Arabes en 1948, bien connue, et celle des Juifs expulsés du monde arabe par la suite, totalement inconnue.

Pourim parce qu’en prenant connaissance pour la 1ere fois de la Meguilat d’Esther, dont la modernité me stupéfie, je prends conscience de ce que la précarité de l’existence juive est quelque chose de très ancien, peut être même constitutive de son existence. Avec cette partie, nous laissons l’histoire (1948) pour nous aventurer dans le présent et dans le fameux conflit arabo-israélien.

Pessah enfin parce que dans ma démarche il y a une dimension libératoire : il m’aura fallu 4 parties pour sortir de mon Egypte… Le centre de gravité de cette dernière partie est le mystère de l’identité juive, la mienne (notamment mon marxisme face au judaïsme), mais aussi celle du peuple juif, qualifiée ‘’d’invention’’ par S. Sand dont les livres ont été des best-sellers en France.

Au final, ce film pourrait aussi se voir comme une sorte d’essai cinématographique sur la ’Question juive’’, puisque d’une certaine manière il n’aura été du début à la fin qu’un long voyage dans les milles facettes de l’existence juive…

Si ma dernière trilogie était traversée par le rêve paternel d’une Algérie multiethniqueSi ma dernière trilogie était traversée par le rêve paternel d’une Algérie multiethnique, ce film avec ces 4 parties est dédié à ma mère. La première séquence de ce film est consacrée à un mot qu’elle prononçait souvent pour désigner les mauvaises gens, ‘’Tcharbeb’’, mot que j’avais oublié depuis des décennies, et qui rejaillit lorsque je me retrouvais la 2eme fois à Jérusalem ! C’était, m’expliqua-t-on, la prononciation par les Juifs d’Afrique du Nord, de Ticha BéAv, c’est-à-dire le 9 du mois d’Av, date à laquelle les Juifs pleurent la destruction du 1er et du 2eme Temple…..

Ce film peut donc être considéré comme une rupture dans mon travail, puisque je m’intéresse à ce que j’avais jusque-là refoulé. Il n’en demeure pas moins en continuité avec ma dernière trilogie, tant pour le contenu (l’identité face à l’Histoire, la thématique juive commençant aussi à montrer son nez) que surtout pour la forme (road-movie).

Mon dernier film Mon dernier film Algérie, histoires à ne pas dire fut interdit en Algérie en 2007, puisque pour la première fois j’osais contredire l’histoire officielle algérienne sur la guerre 54-62, (je précise que j’ai la nationalité algérienne, très difficilement acquise d’ailleurs).

Ce film sortit en France en 2008, et il fut sélectionné dans de nombreux Festivals, dont celui de Jérusalem : c’est ainsi que je mis les pieds en Israël pour la première fois (non sans appréhension), voyage qui changea ma vie, car il me fit comprendre qu’en vérité je ne savais rien de ce pays et de ce peuple.

Interview sur i24 News

Dossier Presse ISRAEL LE VOYAGE INTERDIT