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Parashat Ré’eh – פרשת ראה
Le chapitre douze de notre parasha met un accent particulier sur le Beit Hamikdash désigné par la formule…
המקום אשר יבחר ה” אלהיכם מכל שבטיכם לשכן שמו שם
« …l’endroit que choisira l’Eternel votre Dieu, entre toutes vos tribus, pour y faire résider son Nom… » (Bamidbar 12/5).
Cette expression n’apparait pas moins de six fois dans notre chapitre qui contient trente-et-un versets.
De plus, on est surpris par l’énoncé répétitif des sacrifices qui devront être présentés « à l’endroit… ». Mais étonnamment, les sacrifices obligatoires longuement cités et décrits dans Vayikra, manquent à l’appel. Seuls sont mentionnés à quatre reprises les sacrifices volontaires…
והבאתם שמה עלתיכם וזבחיכם ואת מעשרתיכם ואת תרומת ידכם ונדריכם ונדבתיכם ובכרת בקרכם וצאנכם
« Vous y apporterez vos holocaustes et vos sacrifices, vos dimes et l’offrande de vos mains, vos vœux et vos dons volontaires, les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail. » (12/6)
Pour comprendre, nous allons essayer de voir ce qui distingue la notion de « Kapara » ou « expiation », dans Dévarim, et dans Vayikra.
Il apparait que la fonction des sacrifices Hattat et Asham, cités dans Vayikra, est d’expier la faute commise, et d’en obtenir le pardon. Le rituel de l’expiation est exécuté par le Kohen, au moyen de l’aspersion du sang de l’animal sacrifié.
Le chapitre quatre de Vayikra, détaille le rituel de l’expiation des fautes commises par inadvertance, par l’ensemble de la communauté, par un prince de tribu ou un simple particulier.
L’expiation est obtenue (je devrais dire : n’est obtenue que…) par le sacrifice, l’aspersion du sang sur le voile, la combustion du corps de l’animal, le tout étant exécuté par le Kohen. Le texte ne conditionne pas l’expiation et le pardon par une exigence de repentir, ou de prière, ou de supplication de la part de celui qui a fauté ! Le processus d’expiation dépend de l’action du Kohen.
Quelle est la signification de cette Kapara ? Pourquoi dépend-elle du seul Kohen, et de ses gestes ?
Un élément de réponse est apporté par la description du « Séder Haavoda », le service qu’effectuait le Grand Prêtre à Yom Kippour…
Après avoir sacrifié le taureau et le bouc, il devait asperger le voile de leur sang…
וכפר על הקדש מטמאת בני ישראל ומפשעיהם לכל חטאתם
וכן יעשה לאהל מועד השכן אתם בתוך חטאתם
“Et il expiera sur le sanctuaire des impuretés des enfants d’Israël et de leurs transgressions et de tous leurs péchés;
Et il agira de même pour la Tente d’assignation, qui réside avec eux au milieu de leurs impuretés. (Vayikra 16/16)
Ceci signifie que les fautes des Bnei-Israel rendent impur le sanctuaire, et que l’aspersion du sang sur l’autel, a pour rôle de « désinfecter » le sanctuaire et ses éléments, de l’impureté provoquée par ces fautes. C’est ce que souligne Rashi (Bereshit 32/21)…
ונראה בעיני שכל כפרה שאצל עון וחטא ואצל פנים כלן לשון קנוח והעברה הן ולשון ארמי הוא והרבה בגמרא “וכפר ידיה”
“Il me semble que le terme “Kapara” employé avec les mots de faute et de péché et de colère, suggère l’idée d’effacer et d’éloigner. C’est le sens de ce mot en Araméen, et fréquemment dans la Guémara « essuyer ses mains »
Pour cette raison, la Kapara est exécutée par le Kohen et le Kohen Gadol, le Sanctuaire et l’Autel ayant été « salis » par les fautes des Bnei-Israël.
Toujours dans Vayikra, deux autres versets viennent renforcer cette lecture…
ויצא אל המזבח…וכפר עליו…וטהרו וקדשו מטמות בני ישראל
“Puis il ira vers l’Autel…il en fera l’expiation…et le purifiera et le sanctifiera des impuretés des enfants d’Israël » (16/18-19)
וכפר את מקדש הקדש ואת אהל מועד ואת המזבח יכפר ועל הכהנים ועל כל עם הקהל יכפר: והיתה זאת לכם לחקת עלם לכפר על בני ישראל מכל תטאתם אחת בשנה
“Il fera expiation-Kapara pour le saint sanctuaire, pour la Tente d’assignation et pour l’Autel expiation-Kapara, et en faveur des prêtres et de tout le peuple il fera expiation. Que celà soit pour vous un statut perpétuel afin d’expier-LeKhaper les enfants d’Israël de tous leurs péchés, une fois l’année. » (16/33-34)
Pour résumer, Vayikra parle plutôt des conséquences de la faute et de la transgression sur le Sanctuaire, et du processus de purification pour en réparer le dommage.
כפר לעמך ישראל
Alors que la racine KPR כפר– apparaît de nombreuses fois dans Vayikra, on ne la trouve qu’une unique fois dans Dévarim. Lorsqu’un cadavre est trouvé à proximité d’une ville, après avoir sacrifié une génisse, les anciens de la ville déclarent…
וענו ואמרו: ידינו לא שפכו את הדם הזה ועינינו לא ראו: כפר לעמך ישראל אשר פדית ה”, ואל תתן דם נקי בקרב עמך ישראל, ונכפר להם הדם
« Ils prendront la parole et ils diront : nos mains n’ont pas versé ce sang, et nos yeux n’ont rien vu. Pardonne à ton peuple Israël que tu as délivré, Seigneur, et ne laisse pas la responsabilité du sang innocent au milieu de ton peuple Israel ; et ce sang leur sera pardonné. » (Dévarim 21/7-8)
L’expiation et le pardon émanent d’Hashem, suite à une prière, en l’occurrence celle des anciens de la ville.
La tâche qui, dans Vayikra, souille le Sanctuaire et les Autels, rejaillit dans Dévarim sur le peuple d’Israel. Tant que l’assassin n’est pas traduit en justice, le « sang innocent » repose sur le peuple, et cette souillure est éliminée par le sacrifice de la génisse, et la prière des anciens.
Cette différence entre Vayikra et Dévarim, va en entraîner une autre, relative à la raison que donne la Tora de l’interdiction de consommer le sang, dans Vayikra et Dévarim.
Dans Vayikra il est écrit…
ואיש איש מבית ישראל ומן הגר הגר בתוכם אשר יאכל כל דם….והכרתי אתה מקרב עמה: כי נפש הבשר בדם הוא, ואני נתתיו לכם על המזבח לכפר על נפשתיכם, כי הדם הוא בנפש יכפר…
« Quiconque, de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjourneraient parmi eux, absorbera un sang quelconque….je le retrancherai du milieu de son peuple. Car l’âme de la chair, est dans le sang, et moi je vous l’ai accordé sur l’autel pour procurer l’expiation pour la personne… » (Vayikra 17/10-11)
L’aspersion du sang sur l’autel, procure l’expiation de la personne, et c’est ce qui explique l’interdiction de le consommer, et l’obligation de le recouvrir.
Dans Dévarim, l’interdiction de consommer le sang est différemment présentée…
רק חזק לבלתי אכל הדם כי הדם הוא הנפש ולא תאכל הנפש עם הבשר. לא תאכלנו, על הארץ תשפכנו כמים.
« Seulement domine-toi de ne pas en manger le sang; car le sang c’est la vie, et tu ne mangeras pas la vie avec la chair. Tu ne le mangeras pas, tu le répandras à terre comme l’eau. » (12/23-24)
Présentée ainsi, cette interdiction a pour but d’empêcher la consommation de la vie avec la chair, sans lien avec le rôle du sang dans l’Autel. Et de plus, l’obligation de recouvrir le sang n’est pas du tout mentionnée. (Devarim).
Revenons à notre question posée plus haut : pourquoi les sacrifices obligatoires ne sont-ils pas mentionnés dans Dévarim ?
Etant donne que Dévarim met l’accent sur l’influence de la faute sur le peuple d’Israël, il fait abstraction de l’influence qu’elle a sur le Mishkan. La mise en relief de l’expiation directe du peuple d’Israël entraîne l’occultation des sacrifices obligatoires dont l’action expiatrice intervient à travers le Mishkan et ses éléments.
Au lieu de cela, le livre Dévarim privilégie le processus d’expiation du peuple, fondé sur la réparation et la prière.
Cette différence entre Dévarim et Vayikra ou d’autres livres du pentateuque n’est pas l’effet du hasard.
Un exemple parmi tant d’autres :
La Tora interdit aux Kohanim de se faire de tonsure à la tète, de se raser l’extrémité de leur barbe, et de ne pas pratiquer d’incision dans leur chair, ne pas consommer une bête morte ou déchirée …Ils doivent rester saints car…
כי את אישה ה” לחם אלהיהם הם מקריבם והיו קדש…וקדשתו כי את לחם אלהיך הוא מקריב קדוש יהיה לך כי קדוש אני ה” מקדשכם
« …car ce sont les sacrifices de l’Eternel, c’est le pain de leur Dieu qu’ils ont à offrir ; ils doivent être saints…Tiens –le pour saint, car c’est lui qui offre le pain de ton Dieu ; qu’il soit saint pour toi, parce que je suis saint, moi l’Eternel qui vous sanctifie ». (Vayikra 21/6-8)
Toutes ces interdictions visent à préserver la sainteté des Kohanim dans l’accomplissement de leur service du Sanctuaire.
Alors que dans notre parasha, nous trouvons ces deux interdictions, adressées à tout le peuple d’Israël. Ce qui est intéressant, c’est que le but de ces interdiction demeure le même : préserver la sainteté, mais cette fois, la source de la sainteté n’est pas dans le service du Sanctuaire, mais dans le peuple d’Israël en tant que collectivité…
בנים אתם לה” אלהיכם לא תתגדדו ולא תשימו קרחה בין עיניכם למת כי עם קדוש אתה לה” אלהיך ובך בחר ה” להיות ךו לעם סגלה מכל העמים אשר על פני האדמה
“Vous êtes les enfants de l’Eternel votre Dieu, vous ne vous ferez pas d’incision et vous ne mettrez pas de tonsure entre vos yeux en l’honneur d’un mort.
Car tu es un peuple saint pour l’Eternel ton Dieu, et c’est toi que l’Eternel a choisi pour lui être un peuple d’élection entre toutes les nations qui sont sur la surface de la terre. » (Dévarim 14/1-2)
Ce ne sont la que quelques exemples des particularités du Séfer Dévarim par rapport aux autres livres de la Tora. Moshé s’applique, avant sa disparition et la conquête du pays, à « transférer » sur le peuple d’Israël, la responsabilité de créer une société fondée sur la notion de sainteté.
Shabbat Shalom
Lire Dvar Tora– Parashat REEH – Herve REHBY
Dans cette parasha de REEH, Moshé poursuit ses recommandations testamentaires aux Bné Israël.
Il vient rappeler un élément fondamental du rapport du peuple Hébreu à son Dieu.
La confiance que le peuple met en Dieu et en sa Tora se trouve couronnée par une expression simple et difficile à la fois, à l’endroit du peuple d’Israël :
« כִּי עַם קָדוֹשׁ אַתָּה לַיהֹוָה אֱלֹהֶיךָ וּבְךָ בָּחַר יְהֹוָה לִהְיוֹת לוֹ לְעַם סְגֻלָּה מִכֹּל הָעַמִּים אֲשֶׁר עַל-פְּנֵי הָאֲדָמָה –
Car tu es un peuple saint pour l’Eternel ton dieu ; et l’Eternel t’a choisi pour être pour Lui un AM SEGOULA / peuple précieux entre tous les peuples (Deut.14/2) ».
Cette expression עם סגולה – SEGOULA – peuple précieux, de valeur, élu etc. … selon les traductions, est au centre d’une des crises majeures de l’Histoire de l’humanité.
Depuis que la Tora inspirait la foi, la morale, la justice et le comportement d’Israël, aucun peuple n’était venu contester à Israël sa conception du rapport au divin et au spirituel.
Les peuples qui entouraient Israël étaient tous paganistes, polythéistes et n’avaient aucun échange compétitif avec Israël. Qu’Israël se dise SEGOULA /bien précieux de Dieu n’avait aucun écho alentour.
Chaque peuple peut après tout se prétendre le meilleur, le plus intelligent ou le plus moral. Il ne s’agit en fait que de prétentions internes aptes à assurer la cohésion du groupe ou de la civilisation en cause.
Tout change avec la naissance du christianisme, qui nait dans le judaïsme comme un mouvement messianique, parfaitement cohérent avec les aspirations juives du temps d’alors.
Rapidement (en 3 siècles tout de même), le schisme s’opère entre judaïsme et christianisme naissant.
Les théoriciens du messianisme chrétien déclarent la Tora caduque pour les goyim convertis, et surtout s’attribuent l’appellation de AM SEGOULA, traduit par « peuple Elu ».
Ils déclarent que l’Eglise est désormais le véritable ISRAEL, en latin VERUS ISRAEL, et que le peuple élu c’est l’Eglise et les chrétiens, par la théorie de la substitution (juste après la destruction du 2eme Temple en 70).
La compétition était née.
Elle ne pouvait venir que de l’intérieur du peuple juif.
Les juifs christianisés opposaient leur vue universelle du monothéisme juif, renvoyant les juifs fidèles à la Tora à une position plus intimiste, personnelle et nationale.
Le drame, c’est que les juifs de cette époque ont accepté de jouer le jeu.
Ils ont essayé de justifier une élection qui n’avait jamais eu lieu au sens propre, et de démontrer qu’ils étaient AM SEGOULA au sens que leur dictait les chrétiens, au présent, alors que le sens du verset fixait ce terme comme un but et une aspiration, dépendants d’une mission préalable.
Au passage, on oublia le sens ancien du mot SEGOULA employé dans la Tora.
Notons que cette expression est répétée 4 fois dans la Tora ; d’abord dans l’Exode (19/5 ) sans le mot AM/peuple, dite par la parole e dieu ; puis 3 trois dans le Deutéronome (7/6 -26/18) et dans la parasha de cette semaine REEH (14/2) où l’expression est redite et confirmée par Moshé, comme le rappel inaltérable d’une promesse divine en relation avec les lois alimentaires qui constituent un HOQ / axiome sans explication logique à priori.
Ainsi, tous les commentateurs de la Tora, tous postérieurs à la naissance du christianisme et à la rivalité imposée par les chrétiens, s’évertuent à expliquer le mot SEGOULA sous la forme d’une élection.
Rashi explique « Trésor précieux » dans le sens des Targoumim qui traduisent par « peuple de Chéris – חביבין – pour Dieu ».
En pleine expulsion des juifs de France en 1306, Hazekouni écrit son amertume, et explique AM SEGOULA ainsi : « « C’est le privilège (de Dieu) de nous élever au-dessus des autres peuples, car la terre entière lui appartient ».
Ibn Ezra déplace un peu le sens en traduisant SEGOULA par « unique et sans égal » et Sforno explique « SEGOULA – caractère précieux, même si le genre humain est de valeur (égal) ».
Or Hahayim comprend le risque de la surenchère de la rivalité entre Judaïsme et Christianisme, complétée à son époque (1720/Maroc) de la revendication d’élection de l’Islam en expansion, et écrit « « le caractère précieux du peuple juif – AM SEGOULA – concerne la qualité des juifs dans l’application de la Tora et des Mitsvot », comme on le lit dans le début du verset de l’Exode « Si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, vous SEREZ ( au futur תהיו לי ) pour moi SEGOULA / précieux d’entre tous les peuples ».
Le caractère de SEGOULA n’est donc pas un adjectif attaché à l’être juif.
Les juifs ne constituent pas une humanité biologiquement différente, ou encore moins une branche supérieure du développement du genre humain, faut-il le rappeler.
Nous sommes tous les enfants d’Adam puis de Noah, avant que chacun ne fasse son chemin.
La notion de SEGOULA est un état de perfectibilité dans l’accomplissement des lois de la Tora, et dans l’application à développer la justice, et la paix dans une humanité violente et réfractaire à l’idée de Loi.
Les commentateurs pré-modernes ne sont pas en reste.
Le Gaon de Vilna écrit en pleine période de persécutions polonaises (1760 environ) « ישראל נקראו סגולה – מלמד שכל אחד מישראל חשוב לפניו יותר מכל העמים’ – Israël est appelé SEGOULA – au sens où chaque juif est plus important à ses yeux (Dieu) que tous les peuples !! ».
On entend le ressentiment circonstanciel, mais pas la recherche du sens profond du mot, en dehors de toute actualisation.
Philon d’Alexandrie explique à juste titre que les philosophes grecs, mais aussi les théologiens non juifs, s’égarent en supposition erronées par la mécompréhension du Tanakh et de sa langue d’écriture, l’hébreu.
Combien vraie reste encore cette remarque qui s’applique aussi aux juifs non hébraïsants de notre temps.
Quel est donc le sens ancien du mot SEGOULA, détourné et déformé par une polémique stérile avec nos héritiers monothéistes et devenue sujet d’intérêt et de conflit planétaires.
En remontant le temps, on remarque que les juifs d’Alexandrie ont traduit le mot SEGOULA en grec avant toute cette affaire de rivalité et de pseudo-élection.
Ils ont chaque fois traduit par le mot grec PERIOUSIOS – qui signifie « excédent, en plus, en abondance ».
Il est possible de comprendre AM SEGOULA par peuple plus riche, de biens ou d’avoirs ; le sens est tentant mais ne s’accorde pas avec l’éthique de la Tora qui s’exprime par les Pirké Avot : « Ne soyez pas comme des ouvriers qui servent leur patron en vue de recevoir un salaire » (1/3). L’accomplissement des Mitsvot est parfaitement gratuit et ne s’accorde avec aucune récompense, promise et encore moins calculée.
Alors le terme de SEGOULA s’applique évidemment au surplus de lois et de service spirituel, qui fait la spécificité de la Tora par rapport aux autres hommes appelés Bné NOAH/ les noahides.
La SEGOULA est relative à la multiplication des ordonnances ; elle ne confère aucune supériorité élective. Celui d’entre les non juifs qui veut participer à cette SEGOULA est accepté et valorisé par la Tora, même si le prosélytisme n’est pas une entreprise active au sein du Judaïsme. La Loi s’applique à lui comme aux autres juifs, avec les mêmes devoirs et titres comme celui de SEGOULA.
Cette SEGOULA comprise en termes de surcroit de devoirs est d’ailleurs inscrite dans les versets cités : « לִהְיוֹת לוֹ לְעַם סְגֻלָּה כַּאֲשֶׁר דִּבֶּר-לָךְ וְלִשְׁמֹר כָּל-מִצְוֹתָיו – un peuple SEGOULA / de plus de devoirs, comme il te l’a dit, DE GARDER TOUTES SES MITSVOT » (DEUT. 26/18).
La SEGOULA consiste bien en l’acceptation d’un surcroit – appelé trésor ou richesse métaphoriquement – de devoirs et de Lois pour le service de Dieu et pour le mieux-être permanent de l’Humanité.
Notons encore que le mot grec PERIOUSIOS signifie « élu, choisi », à partir des textes chrétiens comme en attestent les dictionnaires les plus sérieux. D’où l’influence passive sur les commentateurs juifs confrontés aux thèses messianiques chrétiennes de leur temps.
Cette étude appelle un développement à suivre ב”ה . Il vous parviendra à partir de Motsaé Shabat.
Cette approche peut être délicate mais n’a pour but que d’ouvrir les chemins élargis de l’étude, sans esprit de polémique stérile.
J’écris cela dans l’esprit du Gaon de Vilna qui étaient un savant dans toutes les disciplines de l’esprit et des savoirs profanes, et sur les traces du Rav Steinzaltz זצ”ל qui a toujours voulu élargir son / notre étude aux sciences et aux questions du monde tel qu’il va – תנצבה
SHABAT SHALOM – bonne santé et bonnes études – Hervé REHBY